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Photo du rédacteur Emipsy social, santé travail

Réflexion







Au travail, nous y passons une grande partie de notre vie. C’est un peu notre seconde maison sans le vouloir.

Mais que peut-il bien se passer lorsque cette seconde maison bascule dans un lieu où vous n’êtes plus à votre aise, dans lequel vous ne vous retrouvez plus en confiance, ni bien-être. Ce lieu où vous avez travaillé toute votre vie ou une partie, et soudain à la suite d’un accident, d’une pathologie, vous allez devoir repenser, changer votre orientation professionnelle.

Il peut arriver qu’insidieusement, vos salariés vous sentiez plus apathique que d’habitude ou surinvesti. Vous pouvez vous montrer sous un nouveau visage avec l’apparition d’une nouvelle facette, celle du cynisme envers vos collègues.

La fatigue physique, psychologique, sociale se font sentir mais vous ne voulez pas les voir, vous continuez à travailler et tout d’un coup vous avez envie de vous retrouver loin de tout et de tout le monde, y compris votre entourage proche.

Certains vont avoir envie de rester au fond de leur lit étant complétement enfermés dans une lassitude et fatigue que vous n’avez plus envie d’affronter…peut alors commencer l’escalade d’addictions (stupéfiants, alcools, médicaments…) et essayer de surmonter l’épreuve seul, exténué, mais affrontant cette épreuve sans aide. Pourquoi demander de l’aide pour être mal vu de mes collègues et de ma hiérarchie, se démenant jusqu’au bout et là sans plus aucune envie, se retrouver dans une déprime avec appauvrissement social voire nul, de l’agressivité, de l’asthénie, des troubles somatiques faisant leurs apparitions et aboutissant à l’épuisement professionnel…

Certains vont être tellement mal, qu’ils auront qu’une seule envie : celle de tout laisser, de fuir en proie à un découragement tellement intense et puissant qu’hélas seulement la mort leur semblera leur dernier espoir. Une mort sur lieu de travail provoquant un stress post traumatique pour tous, ou bien à son domicile ou dans un lieu neutre… entrainera la culpabilité de l’entourage, des collègues et de la famille en laissant une trace indélébile à jamais avec le traumatisme de l’acte.

L’acceptation de la pathologie, de la résultante à la suite d’un accident de séquelles plus ou

moins importantes sur votre vie personnelle et professionnelle reste une épreuve psychologique assez difficile à surmonter car effectivement il faut se redécouvrir sous un nouveau jour, accepter cette nouvelle personne qui se trouve dans ce miroir. Une nouvelle orientation, un changement organisationnel s’opèrent au sein de la collectivité. Le plus important c’est l’accompagnement de l’agent dans son acceptation afin qu’il devienne un nouvel acteur professionnel sans à avoir à subir les commérages des collègues sur ce nouveau poste ou ce poste provisoire de temps thérapeutique.

Ces quelques phrases se trouvent être le lot quotidien de beaucoup d’agents et ce quelque soit leurs fonctions.

C’est pour cela que le psychologue du travail, moi, intervenons pour aider le personnel et les collectivités/entreprises à avancer dans le bien-être au travail.

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